Pauline Bailleul-Pelosi, petite reine de l’opéra

La jeune Coulainaise a fait ses premières armes aux cours de chant du collège Jean Cocteau. À 32 ans, Pauline Bailleul-Pelosi est aujourd'hui une chanteuse d'opéra reconnue.

En 2 mots

  • Arrivée à Coulaines : à ses 12 ans, en 1997
  • Profession : chanteuse lyrique professionnelle
  • Passion : le chant
  • Souvenir marquant à Coulaines : la première représentation d’une création de théâtre musical, en 2010, à l’espace culturel Henri Salvador
  • Lieu préféré à Coulaines : l’espace culturel Henri Salvador

« Y a que sur scène où on a le droit de porter des robes de princesse ! »

 

2e au concours de chant

L’attitude est rieuse et détendue, le regard clair est perçant, la grâce est naturelle. Pauline Bailleul-Pelosi aurait manqué de ne pas éclairer les scènes de son aura. La chanteuse lyrique professionnelle est bien connue à Coulaines. Elle est arrivée dans la ville à 12 ans, avec sa famille. Son père est le gérant du magasin d’instruments de musique Music’France. Une enfance baignée de notes, d’instruments et de chant. « J’ai l’impression qu’il y a toujours eu des soirées musicales à la maison. »

La jeune femme a un parcours original. Elle découvre et commence à aimer le chant au collège Jean Cocteau, avec son professeur de musique, « M. Cottereau, un passionné qui nous faisait écouter de tout. Même de la musique classique ». Pauline chante chez elle, « juste comme ça ! ». À 15 ans, elle commence à se produire sur des scènes à l’occasion d’événements tels que la Fête de la musique. « Mon entourage me disait que je chantais bien. » Elle participe à quelques concours de chants. « J’ai toujours fini deuxième ! »

à l’espace culturel Salvador

Pauline poursuit ses études au lycée Bellevue, au Mans. Elle prend l’option « anglais. Je n’ai pas pris musique car je me disais que je n’allais pas en faire mon métier. Ce n’était qu’un loisir ». Elle continue à se produire lors d’événements ponctuels. Puis, l’année du bac, « jai fais une rencontre ». Julien Grassin, à l’époque lycéen comme elle, lui propose de co-organiser une soirée-spectacle au profit du Téléthon. Pauline est partante. La soirée se passe à Coulaines. Une réussite ! « Ça m’a montré qu’on avait un espace libre pour notre création d’artistes. »

Ces soirées au profit de Téléthon se poursuivent chaque année jusqu’en 2010. Année où les deux amis décident de professionnaliser leur spectacle et de réaliser une vraie création. La comédie musicale se déroule à l’espace culturel Henri Salvador. Plusieurs représentations s’enchaînent. Le public est au rendez-vous. Les deux années suivantes, de nouvelles créations sont produites et le succès est là. Pauline chante à chaque fois et y prend goût.

Un travail intensif

Pendant toutes ces années, la jeune femme décroche un master en management des entreprises. En 2012, elle est directrice des ressources humaines dans une entreprise de restauration et aide son père au magasin. N’y trouvant pas pleinement son compte, elle passe une audition à l’académie internationale de comédie musicale. Reçue, elle s’installe alors à Paris. Au bout de six mois, « jai eu une révélation ! », en la personne de son professeur de chant lyrique. « C’était ça que je voulais faire. »

Ensuite, c’est le parcours du combattant. Car « à 26 ans, on est trop vieux pour entrer au Conservatoire ! J’ai donc dû payer des cours particuliers pour apprendre ». Elle s’y attèle pendant plus de trois ans, à raison de 10 heures par semaine. « Le travail de voix lyrique demande un entraînement technique très complexe qui nécessite temps et investissement. »

1ers rôles dans les opéras

Elle monte rapidement sur scène lors de concerts, puis décroche des rôles dans des opéras. « J’ai eu de la chance, explique-t-elle modestement. Des professionnels m’ont dit que j’avais une voix naturellement faite pour ça. » Aujourd’hui, Pauline habite au Mans, quand elle n’est pas sollicitée pour des auditions ou qu’elle n’est pas en tournée pour des opéras.

Elle voyage partout dans le monde, vêtue de robes de princesse. Et interprète des premiers rôles féminins, comme Pamina, dans La Flûte enchantée, de Mozart. Elle continue de vivre son rêve. « Je veux absolument interpréter un jour Violetta », une jolie courtisane amoureuse, dans le drame romantique de Verdi, La Traviata.

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